La politique de Gribouille

Parfois, il vaudrait mieux ne pas savoir. D’un ami de longue date, j’apprends qu’il se trouve dans la pire position sociale : interdit bancaire. Il ne m’appartient pas de décider s’il a géré correctement son capital – modeste au regard de celui des riches – ou s’il s’est lancé dans des dépenses incontrôlées : c’est un ami. Du reste, par les temps de peste qui courent, personne n’est à l’abri d’une telle tuile. Il est aussi vrai que la généralisation du virement des salaires sur des comptes bancaires, à compter des années 70, n’a fait qu’asservir le peuple au système des prêts et crédits de toutes sortes. L’on perd tout à vivre à crédit.

Le problème est que cet ami, qui votait plutôt à droite, comme son épouse, m’a déclaré tout de go qu’il attendait avec impatience .. l’arrivée de la gauche au pouvoir. Motif : l’épouse souhaite le retour de la retraite à soixante ans pour cesser rapidement son activité. Sans doute s’y ajoute une rancœur compréhensible à l’encontre des banques. J’eus beau tenter de lui expliquer qu’en réalité la gauche non seulement ne ferait pas mieux que Sarkozy, mais qu’en raison de son génie malfaisant elle allait précipiter sans espoir le pays dans la catastrophe finale, rien n’y fit. « Chacun voit midi à sa porte, » m’a-t-il rétorqué. Ne voulant pas me fâcher avec lui, nous avons parlé d’autre chose. Mais le désespoir est mauvais conseiller.

D’un seul cas, l’on ne peut inférer des généralités. Des personnes que je côtoie, nombre sont furieuses à l’idée de risquer d’être privées d’expression et, disons-le, de citoyenneté parce qu’un système parfaitement stalinien fait obstacle à la candidature de la personne vers qui vont leurs suffrages, Mme Le Pen. Beaucoup envisagent révolte et guerre civile, et je ne saurais leur donner tort même si je n’ai personnellement – à l’instar des membres de notre Camorra – que piètre opinion des capacités de cette dame à accomplir les réformes et ruptures indispensables. A l’inverse, le cas de l’ami dont je parle suggère que les déçus du sarkozysme vont suivre la politique de Gribouille qui, pour ne pas être mouillé par la pluie, se précipita dans la rivière.

Nous n’avons pas, ChezRaoul, soutenu Sarkozy : nous avons cependant soupiré de soulagement lorsque son adversaire parfaitement stupide a été éliminée. Sans nous faire d’illusions. Nous avons également noté, au cours de ces cinq ans, un déchaînement médiatique ad hominem contre Sarkozy, sans que ses adversaires aient été en mesure d’avancer une quelconque proposition constructive. Il y a cinq ans, disposant d’une majorité confortable, le sortant d’aujourd’hui avait tous les atouts en mains pour apporter des changements fondamentaux. Force est de constater que son bilan est accablant.

Positives, sans aucune doute, ont été la limitation de la fiscalité, la réforme des universités -en fait une concoction sociale-démocrate européenne. On voudrait dire que le report de la retraite à soixante-deux ans, en réparation de l’imbécillité démagogique imaginée par Aubry-Brochen, était une bonne mesure, sauf qu’elle passait à côté du vrai problème, à savoir celui de la ponction-redistribution, alors qu’il fallait envisager un fonds de pensions capitalisable et protégé règlementairement contre les errances des phynanciers. Mais pour le reste, c’est tragique.

On ne peut cependant pas reprocher à Sarkozy « lacrizzz », née du caractère apatride et vorace d’une phynance spéculatrice et ne créant aucune valeur ajoutée. Qu’on le veuille ou non, cependant, il a mal fait en injectant à fonds perdus de l’argent public dans les réserves des banques, alors qu’il était souhaitable que le système s’écroule. Il a mal fait en n’imposant pas des restrictions draconiennes à la délocalisation, en ne mettant pas en place une politique volontariste de réindustrialisation, en ne bridant pas sévèrement les prises de participations étrangères dans ce qu’il reste encore de nos entreprises. En somme, il a mal fait en n’adoptant pas résolument une politique nationaliste, lui qui faisait chanter La Marseillaise à ses électeurs, il y a cinq ans. Résultat : non pas une stagnation, mais bel et bien une récession et un accroissement de la pauvreté.

Il avait promis la sécurité ; en fait, le karchèque a remplacé le karcher, les zones de jungle se sont étendues en périphérie des nos villes et jusque dans nos campagnes. Il a appliqué la « tolérance zéro » non pas aux voyous et racailles, mais aux automobilistes en multipliant les radars fiscaux.

Il n’a pratiquement rien fait pour combattre la peste islamiste. Bien timide est la loi sur le voile islamiste. En fait, ce ne sont pas les barbares d’un autre âge qui ont été désignés à la fureur de l’opinion publique, mais des boucs-émissaires, les « Roms ». Et rien n’a été fait pour rappeler les traîtres qui, dans les municipalités, permettent à l’ennemi civilisationnel d’installer ses lieux de culte -en fait des foyers de subversion- à l’aide de l’argent extorqué aux contribuables. De même, il n’a rien fait pour brider comme il l’aurait dû une émigration envahissante qui peuple désormais le pays d’improductifs assistés.

Pire encore, sa politique étrangère. L’Histoire n’oubliera pas la forfaiture qui a consisté à détourner la vote de 2005 contre la « constitution » européenne en faisant avaliser le traite de Lisbonne par un parlement à sa botte, avec la complicité des socialistes. Il nous a livrés pieds et poings liés à l’eurocratie totalitaire et à une politique en tous points opposée à nos intérêts nationaux. Cet abandon de souveraineté constitue une trahison. Il nous a délibérément remis à la remorque de l’Amérique du sieur Obama, en nous faisant réintégrer le commandement intégré de l’OTAN. Et, de surcroît, il a poursuivi l’ahurissante « politique arabe » de ses prédécesseurs, tout en se faisant le valet d’armes des commanditaires américains. Témoin l’imbécile intervention en Lybie, acte criminel sous couvert d’humanitarisme. Oui, Sarkozy a largement contribué à instaurer un monde dangereux en faisant triompher les extrémistes musulmans.

Et il persistera jusqu’au bout, en militant activement pour sauver la monnaie de singe qu’on appelle « euro », pour brimer les pays de l’Europe du sud et leur imposer les diktats de Bruxelles, pour tenter de sauver cette aberration qu’est le conglomérat ouest-européen. L’Histoire offre peu de cas d’une telle obstination dans l’erreur et la trahison.

Il n’aura accompli -et de quelle manière ! – qu’un seul mandat : il va perdre. Et le pire grief que l’on puisse élever à son encontre, c’est d’avoir ouvert des vannes du malheur. Car le clerc corrézien dépensier et irresponsable qui va lui succéder, sera le Capitaine du Naufrage.

Nous allons subir cinq ans – à moins que le Peuple, enfin décillé, ne prenne les armes – un Sarkozy-bis nourri des idées terroristes de l’officine fasciste Terra Nova et s’appuyant sur ce la pensée française pervertie a de pire : la « bobolitique », les idées politiques infernales des bobos et des escrologistes. ATTENDONS-NOUS A VIVRE UN CAUCHEMAR.

Nous allons entrer dans l’ère maudite du Tout Socialisme, celle d’une gauche ayant la mainmise sur les Mairies dans la plupart des grandes villes, sur les conseils généraux, les conseils régionaux, le sénat. En s’emparant de l’Elysée, de Matignon et de l’assemblée, elle installera un pouvoir socialiste sans partage, avec ses compromissions, ses menaces, bref : le totalitarisme. Plus aucun contre-pouvoir, puisque la caste médiatique marche depuis longtemps seulement pour elle. Nous allons vers le déni de démocratie, le règne du politiquement correct, la démagogie et l’abrutissement propagandiste. Ayant les coudées franches, la gauche terre-neuvaine sera en très bonne position pour accélérer la décadence de la France.

Car ce n’est pas seulement le personnalité inexistante du capitaine de pédalot endetté de la Corrèze qui est en jeu. Il y a derrière lui tous ceux qui soufflent dans la baudruche pour faire croire qu’elle a une stature nationale. Il y a certes l’officine fasciste Terra Nova, mais aussi les islamolâtres de l’acabit d’Aubry-Brochen, les européâstres, les conseil français du culte musulman dominé par les barbus, les groupes de pressions formés de pervers, et j’en passe. Mais on ne peut ignorer quelle légion infernale se profile derrière le Captain Wreck : Martine Aubry, Arnaud Montebourg, Jean-Luc Mélenchon, disciple de Chavez. On ne peut ignorer que les Verts demanderont quelques postes, ayant vendu leurs voix au prix de l’abandon de ce qui reste de l’indépendance énergétique du pays. Imaginez Éva Joly et Cécile Duflot au gouvernement… Le pire ! La nature se lassera plutôt d’enfanter de la diversité avant que la gauche ne se lasse d’imaginer des associations diaboliques d’intellectuels tordus.

Cette décadence se marquera d’abord par un accroissement de la pauvreté. Ils auront beau instaurer des impôts confiscatoires, ils ne pourront jamais faire autrement que la confiscation n’empêche la création de richesses, tant il est vrai que celle-ci ne naît que de la confluence du capital et du travail. Déjà, un Français sur deux ne paie pas d’impôt sur le revenu : on va encore pressurer les malheureux qui paient, les ruiner, afin de dépenser davantage d’argent public en pure perte. Ce n’est certainement pas la meilleurs manière de redresser le pays. A quoi bon faire baisser les statistiques du chômage de 65 000 postes inutiles de fonctionnaires, puisqu’au bout du compte le résultat sera négatif ? Les socialistes sont prêts à nous engager dans la spirale infernale des dépenses publiques qui a ruiné et asservi la Grèce, et dévorera d’autres pays du sud de l’Europe dans peu de temps.

Parmi les domaines où la gauche est maîtresse en manière de ruine, d’embrigadement et de tromperie, figure l’Education Nationale. C’est tout de même sous des ministères de gauche, le pire étant peut-être celui de Lang, que l’Ecole est devenue la fabrique de crétins que nous connaissons aujourd’hui. C’est le premier budget du pays, c’est aussi celui dont le retour sur investissement est le pire. Pourquoi ? Parce que l’Ecole est de gauche, depuis des lustres. C’est un tremplin d’analphabétisme, de bourrage de crâne précoce. Les fondateurs de l’Ecole de la IIIe République doivent se retourner dans leur tombe en regardant l’œuvre destructrice de leurs descendants putatifs.

En s’attaquant à l’Ecole, la gauche s’attaque à un des piliers soutenant notre société. Un autre pilier est la famille. Ces brigands prétendent marier des gens malades justement parce que leur maladie est banalisée, donc niée. Aurions-nous l’idée de marier deux personnes grippées sous prétexte qu’elles ont la grippe ? Eh bien, eux prétendent marier les homosexuels. Signe évident de perversion de l’esprit et donc de décadence. Ils veulent de plus instaurer, malgré toutes les mises en garde des psychologues sérieux, la famille « homoparentale ». Tout simplement par « choix » idéologique. Mais nom de Dieu ! Est-ce à des pseudo-élites perverses, bobos hermaphrodites, de décider ce qui est bon pour le Peuple ?

L’autre atteinte à la société, c’est cette incroyable entreprise de faire voter les allochtones. La ficelle est grossière : ils savent que ces parasites illettrés, pour la plupart, voteront pour eux et contribueront à pérenniser leur pouvoir infâme. Mais qu’ils ne se leurrent pas : s’ils étaient assez intelligents pour tirer la leçon des dits « printemps arabes », ils sauraient que les forces négatives qu’ils suscitent finiront par prendre le dessus, subvertir l’ensemble de la société et les dévorer eux-mêmes. Mais ils sont décidément trop stupides pour comprendre cela, s’imaginant que ceux qu’ils servent renonceront à être leurs maîtres. Pauvres idiots !

L’œil du microscope avec effroi observe ces horribles animalcules. L’on n’ose imaginer ce qu’il va advenir de la France subvertie de pensée décadente et d’islam !

Voilà où nous a menés l’abrutissement passif d’un Peuple qui jadis tint l’Europe sous ses lois. Un sursaut est possible, il y a une alternative : l’insurrection. Mais j’au beau regarder autour de moi, je ne vois que des vieux de mon âge et quelques jeunes à la trentaine disposés à prendre les armes. Dormez bien traîtres, en attendant que ceux que vous servez si servilement se déclarent ouvertement vos maîtres !

Cependant il ne sera pas dit que tout est consommé. Que la Mère, Bélisama, Marie, s’incarne en Notre-Dame la France, qu’un espoir naisse, et alors le Peuple trouvera la force de braver le sang et les larmes, d’exposer les poitrines aux balles de l’ennemi, de chasser les sorciers et coquecigrues qui massacrent les beaux arbres de notre Brocéliande. La boîte de Pandore a été ouverte par Sarkozy. Au fond de la boîte, l’espoir.

Oui, au lendemain de la catastrophe du 6 mai, nous serons devant l’immense effort de toute une France à reconstruire, après avoir exterminé la vermine qui ronge les piliers de l’édifice.

Sacha.

 

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