Criminel travail d’innocence

Le djihadiste Merah a cessé de nuire. Il est rare que j’écoute des infausses, mais la chose m’intéressait. Or j’entendis le journaliste de BFMTV parler de « psychopathe » en désignant le personnage. Cela m’a rendu furieux : quoi ! On commence en direct à innocenter le coupable ! En effet, s’il était admis que le tueur était fou, la bombe serait désamorcée. Ah ! Que les salauds des associations dites « anti-racistes » auraient été heureux, si le tueur avait été un quelconque nazillon ! Pas de chance : elles ont une vilaine écharde salafiste dans le pied. Il FAUT donc qu’il soit fou.

Car les actes du sieur Merah, le meurtre de parachutistes, d’enfants et d’un enseignant ont été accomplis au nom de l’islam : le tueur était un guerrier djihadiste, un « moudjahid »  obéissant au commandement coranique de tuer les ennemis de la foi. Voilà qui fait tâche dans le paysage surréaliste de la campagne pestilentielle. Voilà qui rappelle à ceux qui ont tendance à l’oublier qu’une religion sommaire et barbare tue pour s’imposer. Voilà qui montre qu’aucun « accommodement raisonnable » n’est possible avec cette religion-là. Voilà qui remet sérieusement en question la crédibilité du sieur Hollande qui voudrait conférer aux immigrés, dont tout de même la majorité est de confession musulmane, le droit de voter. Voilà qui remet en scène le danger terroriste et pose avec acuité la question de la sécurité.

Et effectivement, ces attentats changent la donne de la campagne électorale, ainsi que l’estiment 68% des quelque 20 000 personnes qui ont répondu au sondage en ligne de BFMTV. On comprend donc la tentative ignoble de dévoyer les actes du sieur Merah vers un comportement de psychopathe. : ce travail d’innocence, s’il aboutissait, ne pourrait que servir les thuriféraires de l’islam. Attendonc-nous donc à ce que ce discours du fou devienne, dans les heures et les jours suivants, servi et resservi avec cette obstination propre au Propaganda Staffel médiatique. Mais les patriotes se doivent de répéter avec une égale force et une égale obstination : « non, Merah n’était pas fou, c’était un guerrier de l’islam ! »

En fait, la tactique employée, si l’on en croit BFMTV et le ministre Guéant, par le tueur était bel et bien une tactique militaire : je ne me rendrai pas, mais je fais le mort pendant des heures, je ne réagis pas au grenadage, mais j’attends l’assaut avec toute mon artillerie, afin d’infliger un dommage maximum aux policiers du RAID. Ce qu’il fait, et tout se termine dans les rafales, avec deux policiers blessés de plus. Ce personnage savait ce qu’il faisait, et il n’est pas douteux que nombre de ses coreligionnaires l’admirent comme un héros.

On comprend que le RAID n’ait pas tout de suite employé la manière correcte qui est celle des Spetznatz Russes : foncer et abattre. Un assaut sans négociation, même s’il n’en allait de la vie d’aucun otage, aurait immédiatement soulevé une tempête d’éructations de la part des crapauds de la bien-pensance, on aurait même fini par traiter les policiers d’assassins. De plus, capturer le terroriste vivant aurait permis de le cuisiner ; car il est bien clair qu’il avait des réseaux, sans quoi on ne comprendrait pas qu’il ait été si bien armé. Son obstination a peut-être éventé des pistes menant à d’autres tristes sires de son acabit. Quoi qu’il en soit, une part suffisante a été faite à la négociation pour que les idiots utiles soient un peu muselés. Cela ne les empêchera pas, bien entendu, de déblatérer des âneries, mais ils seront peu crédibles. En fait, le gouvernement a bien joué, et Sarkozy peut en tirer un petit bénéfice. Un gros s’il sait intelligemment enfoncer le clou.

Au passage, quelqu’un s’est littéralement couvert d’ordures à propos de cette affaire : c’est le commissaire uropéen Ashton, qui ressemble à Jarjar. La harpie a fait un parallèle entre l’assassinat des trois enfants et de leur professeur avec les jeunes de Gaza ou de Syrie. Et c’est chef de la diplomatie de l’Urope, ça madame !  Avec des crétins de cet acabit, nous ne sommes pas à l’abri du danger.

Pour en finir avec cette idée ridicule de ce « Merah psychopathe », je rappelle que la psychopathie est l’absence de toute régulation du désir. Il y a quelques années, je me disais que l’islam, par la pression qu’il exerce sur ses sectateurs, occasionnait chez eux des névroses induites, et que lorsqu’il désignait l’infidèle à la vindicte des croyants, il occasionnait chez eux des comportements psychopathiques, dont l’assassinat. En fait, ce n’est pas sur le plan du désir que ça travaille, même si le djihadiste peut jouir de ses crimes. Le meurtre n’existe que lorsqu’il s’exerce au sein du groupe ; tuer en dehors du groupe n’est plus du meurtre, toute guerre le prouve. Le groupe du djihadiste, c’est la « oumma », strate horizontale qui ignore les nationalités : la patrie du musulman, c’est l’islam. Aussi Merah n’était pas Français, malgré ses papiers. Et donc il pouvait se considérer comme autorisé à tuer ceux qui ne sont pas de la « oumma » : des soldats d’origine musulmane, mais qui ont « trahi » en combattant en Afghanistan, des enfants Juifs… Même pas de psychose, mais seulement la conséquence d’un enseignement venu des sables brûlants du VIIIe siècle. C’est assez effrayant, surtout lorsqu’on se rend compte que les prémisses de cet enseignement sont, elles, parfaitement insanes.

Il serait plus que temps de réfléchir à comment conjurer le péril.

Sacha.

 

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