Quel esprit ne bat la campagne ?

On peut pas dire : cette miteuse campagne pour les pestilentielles ne fait bander personne, sauf les idiots, ça va de soi. On nous prédit 30% d’abstention, ce qui est très insuffisant comme désaveu. Calcul simple : supposons que sur 100 inscrits, 70 s’expriment au second tour (de con) ; supposons que le vainqueur par défaut fasse 51% des 70% de veaux-tant, il ne ferait que 35,70% rapporté à l’ensemble du corps électoral, et s’il arrivait à 55% comme on essaie de le faire croire concernant le score de Molle-Hand, il ferait 38,50%. Dans le premier cas, le vain cœur pourrait être surnommé « Monsieur Tiers », dans le second cas « Rase-Gratis ». En tous cas, les pêcheurs à la ligne devraient être plus de trente pour cent, pour délégitimer sérieusement le pitre qui gouvernera. Une bonne abstention à 40%, alors là, ce serait une œuvre : même avec 55%, le faux mage coulant ne ferait que 33% du corps électoral. Élu par 1 citoyen sur trois, pas de légitimité et un beau siège éjectable. Bon, mais à cette heure, tout ça n’est que spéculation.

Allez ! Un effort : allez pêcher à la ligne, plutôt que d’aller pêcher en eau trouble et d’être responsables du naufrage. Et reprenons en chœur : « Elections, piège à cons ! »

Enfin, une au moins nous fait rigoler, c’est l’Efa Cheuli. Pas que son programme porte à rire, non, il est sinistre. L’écologie, c’est le pet de la politique. Mais la rumeur susurre qu’elle se serait pété le blaire en sortant du cinéma. Peut-être est-elle allée voir une resucette de La Chute, sait-on jamais ? En tous cas, nos espions l’ont retrouvée bien amochée (voir notre photo ci-contre, prise en loucedé). Après enquête, il semblerait qu’elle ait connu un épisode pugilistique au cours d’une réunion électorale, mais d’autres murmurent qu’elle aurait livré un combat de pancrace au sein de son Politburo, contre une certaine Cécile D* laquelle aurait quitté les lieux sous le déguisement d’une momie. Les gens sont méchants. Ou alors, les vilains neutrons des centrales nucléaires, menés par un certain Roentgen, l’auraient rossée d’importance vu que les écolos veulent nous condamner à l’éclairage au suint de mouton (ou de chameau, c’est très en vogue de nos jours.)

Pour le reste, entre les deux favoris – mais, camarade, jouer les favoris, ça ne rapporte pas lerche – c’est bonnet d’âne blanc et blanc bonnet de brêle. Pas la peine de te faire un dessin, tu sais qu’on va raser gratis demain puisqu’on va lever un impôt sur la coiffure. Pas de problème, Toto : pour sauver l’Uro et faire du « sociââââl », on va te livrer aux tondeurs d’œufs. Et chaque jour aura son pot d’impôts. Y en a bien un qui joue les gros bras face aux salafistes-de-pute, mais ça suffit pas d’inventer une spécialité Toulousaine (1) pour régler la question. Il y a lulure que les barbus nous en font baver des ronds de chapeau, mais personne ne songe vraiment à leur foutre sur la hure. Ben tiens ! Les Cas Taris et les Saoûls d’Yens tiennent le pays par les cojones : Raflent tout ! Faudrait pourtant qu’un jour on confisque leurs avoirs, de ces mosquétaires ! Quant à l’autre, lui, il veut les faire voter. Normal : les corâneries incitent à voter pour les idiots utiles. Sans parler du mariage des boute-en-train. Et puis tu peux être sûr : pour phynancer le programme délirant de Molle-Hand, les impôts ne vont pas suffire, et on va connaître vite fait le sort de la Grèce tout en maigrissant.

Bref : c’est la grande couillonnade. Et les autres ? Ne parlons pas des brimborions genre Bouérou, on ne tire pas sur les ambulances. Mais Méchanlong, la providence du Hamas, menace d’un score disproportionné, de quoi faire payer cher son soutien à Molle-Hande au second tour. Tu vois le topo ? Le petit mou forcé de faire une politique stalinienne. Remarque, on va tout net vers le régime du parti unique, vu que les socialistes trustent les mairies, les conseils généraux, les conseils de régions, le Sénat, bientôt, s’ils gagnent, l’Assemblée et le gouvernement, les carottes seront cuites. Ça donnera un masque légal à la mainmise des gauchistes sur le pays. Ça va repartir pire qu’en 81, si l’on n’y met pas bon ordre.

Pourtant, ça grogne. Tiens, pas plus tard que vendredi, un gars se pointe aux ASSEDICS. C’est un gars courageux, victime d’un grave accident du travail qui a failli le tuer. Il se démène pour apprendre un nouveau métier, malgré son handicap, car il a sa fierté : pas question de vivre assisté. Ben il apprend que comme il était en arrêt de très longue durée, qu’il n’a pas pointé au chômedu, donc qu’il est rayé des listes de l’Aspic (ou quelque chose comme ça). A côté, voilà une rombière venue des terres de cailloux et scorpions. On lui dit que bon, il y a longtemps qu’elle est réfugiée politique, et qu’elle doit maintenant chercher un emploi pour avoir des droits. Oh mais ! Ça se passera pas comme ça : la brave réfugiée prend son bigophone, câble à quelqu’un, passe le téléphone à l’employée qui se fait engueuler d’importance. « Vous aurez votre argent au début de la semaine prochaine ! » assure-ton à la mousmée. Le gars, lui, est écœuré, il le dit, mais on le menace carrément : tu la fermes, on est assermentés, alors gare ! « Nous sommes étrangers en notre propre pays », commente-t-il.

Alors, il fera comme beaucoup d’autres : il ira voter Marine Le Pen. Faut pas trop rêver : un coup comme celui de 2002 a peu de chances de se reproduire. Mais il y a une sacrée palanquée de gars qui feront comme ce camarade. On ne sait pas trop si Marine a plus de gniak que son vioque : veut-elle vraiment le pouvoir, et qu’en ferait-elle ? N’empêche, autour de moi, les gens qui ont choisi de voter  -y compris dans notre Camorra- tiennent ce raisonnement : plutôt Marine que Morfalou, plutôt Morfalou que Molle-Hand. Après tout.. En tous cas, j’ai noté aux dates du 22 avril et du 6 mai : « DANGER : ELECTION ».

En attendant, je ne saurais trop recommander aux patriotes d’aller s’entraîner dans les stands de tir. Et si tout foire, comme c’est prévisible, des gars comme Vautrin et moi irons passer leur retraite ailleurs qu’en France, là où l’on n’a pas de traité de Maastricht et où l’on botte le cul des salafistes. Et que le dernier quittant le pays éteigne la lumière en sortant.

Raymond.

(1)  Le pt’it beurre farci aux pruneaux.

 

Share
Cette entrée a été publiée dans A la Une. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.