Dis-y, toi, moi ch’peux plus !

Ndlr : Raoul se défoule, parce qu’il ne peut plus rien dire de l’extrêmement stupide situation politique. « Dis-y, toi, moi ch’peux plus ! »

Afin de réduire les inégalités criantes, à partir du premier juin 2012 chaque personne vivant sur le territoire Français devra obligatoirement entretenir au moins un cor au pied. Il sera interdit de recourir à l’usage du baume « Le Diable » afin de s’en débarrasser.

« Il n’y a aucune raison pour que certains souffrent, d’autre non« , a déclaré ce matin Anselme Tartufion, porte-parole autoproclamé du gouvernement. « Nous allons corriger les nombreuses injustices dont bénéficient les Français », a-t-il ajouté. A la presse qui s’interrogeait sur l’emploi du mot « bénéficient », Anselme Tartufion répondit qu’il n’y a pas de raison que seuls les pauvres, les malades, et les autres soient confrontés à des difficultés. « C’est l’essence même de la vie. Les gens sans problème s’ennuient« , expliqua-t-il, « Il est donc indispensable que tout le monde ait des emmerdements, pendant ce temps il ne nous fera pas chier« .

Rappelons qu’Anselme Tartufion, qui fut à ses débuts Ministre des Pantoufles Charentaises sous Napoléon 1er, et l’est resté depuis sans discontinuer, ne comprend toujours pas que le régime a changé depuis le 6 mai en France. Fermement campé sur son maroquin, Anselme Tartufion refuse obstinément de quitter son Ministère : « Qu’ils y viennent ! » a-t-il lancé à un journaliste qui le questionnait sur sa préférence, à savoir « préfère-t-il le coup de pied au cul avec une pantoufle ou plutôt avec une botte de cuir cloutée ?« 

Biographie : Anselme Tartufion est une figure méconnue de la Politique Française. Il s’illustra notamment durant la Seconde Guerre Mondiale, en devenant un « Résistant de la 25e heure ». Il s’engagea en effet dans les FFI dès le 8 juillet 1948, quittant le domicile familial en laissant une lettre à sa mère pour expliquer son engagement. « Mère, il faut que je parte combattre. J’ai des fourmis dans les jambes et la choucroute d’hier me cause d’horribles flatulences. Ne m’en veuillez pas, mère, je pars le front haut et la culotte basse combattre les éléphants. Je serais exécuté demain, je pense à vous, mère, qui allez vous rendre compte que j’ai oublié de fermer le gaz avant de quitter cette vallée de larmes. Pardonnez-moi, Mère, je vous aime. Je pense également à mon petit frère disparu, que j’ai bouclé dans le garde-manger de la grand-mère morte en 732. S’il vous plaît, Mère, libérez-le. Il est dans le pot de beurre. » -

De cette lettre émouvante, sa mère fera un très joli poème qu’elle jettera dans le trou des commodités avant de mourir, le 18 décembre 1432, dans d’horribles souffrances que ressentait son mari cul-de-jatte, aveugle, sourd et manchot. L’Histoire, avec une grande hache, retiendra d’Anselme Tartufion qu’il ne fit rien, ne participa aucunement à l’avancée sociale, ne comprit jamais rien aux technologies, mais passa ses années d’études à réaliser une thèse sur la génération spontanée des asticots dans les pommes servies dans les cantines lors de la guerre de Crimée, thèse qu’il ne publia jamais parce que, prétend-il, « les vers de fruits sont des bolcheviques qui passent leur temps à bouffer et refusent obstinément de parler. D’ailleurs ils puent la compote que ça en ferait vomir un rat« .

D’après les informations exclusives que nous tenons d’une personne les ayant apprises d’un tiers informé, qui lui-même aurait mené une profonde enquête auprès de la rumeur publique, le poème écrit de la main de la mère d’Anselme Tartufion disait à peu près ceci :

 

Oh ! Mon fils adoré !

Enfin tu te casses !

Ça, c’est inespéré !

Tu me débarrasses.

Emballe tes affaires,

Et fiche le camp

Ne reste pas sur terre,

Va-t-en voir Satan.

 

Pcc : Raoul

 

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