On n’a que les admirateurs qu’on mérite.

On sait que notre malheureux pays est gouverné par des forbans et des oligophrènes. Aussi entend-on jusqu’à la nausée des louanges déversées sans retenue pour glorifier, voire canoniser, de très douteux personnages.

ChezRaoul a déjà évoqué le procès en canonisation lancé par la gauche et relayé par le sieur Hollande au profit d’un imposteur sénile ayant déclaré, sans que personne ne l’accuse de révisionnisme, que l’occupation de la France par les nazis avait été « relativement inoffensive » puisqu’ « Il était permis à Paris de jouer des pièces de Jean-Paul Sartre ou d’écouter Juliette Gréco… » etc… En fin de compte, les SS, la Gestapo, ce n’étaient, n’est-ce pas MM. les « zindignés », que des broutilles. Que n’eût-on entendu si ces âneries eussent été proférées par un Le Pen !

La gauche continue à jeter le masque, en béatifiant l’individu Chavez, tyranneau castriste qui a durablement créé les conditions de la ruine du peuple Vénézuélien, ainsi que l’a expliqué Raymond dans un article précédent. Dans ce contexte de glorification castriste, le dénommé Victorin Lurel, ministre des danseuses d’Outre-mer, ne pense pas que le pharaon embaumé fût en quelque endroit un dictateur. Écoutez-le :

«Toute chose égale par ailleurs, Chavez c’est de Gaulle plus Léon Blum. De Gaulle parce qu’il a changé fondamentalement les institutions et puis Léon Blum, c’est-à-dire le Front populaire, parce qu’il lutte contre les injustices». Je ne le contesterai pas sur ce point : Lurel compare un étatiste féroce à deux autres étatistes, et de ce point de vue il y a quelque ressemblance. Nationalisations, dirigisme, bureaucratie, sont les composantes de l’étatisme, et l’on pourrait aussi songer à tous les régimes caporalistes qui ont empoisonné la planète et continuent de le faire. Là s’arrête, cependant, la comparaison. Blum n’a pas édifié de régime, il n’a fait que précipiter la fin de la IIIe République, et son Front Populaire a dû rapidement mettre de l’eau dans son vin avant de sombrer dans la défaite de 1940. De Gaulle a certes édifié un régime autoritaire, mais qui de son vivant n’était pas un monument de corruption, et dont les institutions laissaient une telle chance à un brin de démocratie que précisément nous avons subi dix-huit ans de socialisme échevelé depuis la disparition du Général et que nous avons à en subir encore au moins quatre. Rien de tout cela chez Chavez, qui à l’aide de ses amis cubains s’est employé à bétonner les institutions vénézuéliennes et s’apprêtait à devenir caudillo pour la vie.

Ah ! Si un caudillo de droite avait agi de la même manière que Chavez, toute la bien-pensance gauchiste aurait hurlé à la dictature, car selon que la tyrannie vient de gauche ou de droite, même si elle revêt en fin de compte les mêmes aspects hideux, la dictature « de gauche » n’est pas dictatoriale, puisqu’elle vise au bien-être du peuple et donc part de bons sentiments. La preuve :  «Moi je dis, et ça pourra m’être reproché, (…) que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu’on prétend que c’est un dictateur. Il a pendant ces 14 ans respecté les droits de l’Homme», clame Lurel. Mais naturellement ! L’expropriation n’est pas une violation des droits de l’homme, puisque selon l’incontinent paranoïaque Rousseau « la propriété, c’est le vol. » L’assistanat démagogique et son corollaire, l’asservissement de tout un peuple rendu incapable de responsabilité et de prise de risques, donc privé de véritable citoyenneté, n’est pas contraire aux droits de l’homme.

C’est clair, c’est très clair ! Les dictateurs socialistes détiennent le secret du bonheur des peuples-enfants, et eux-seuls savent ce qu’il convient d’imposer à ceux-ci pour les conduire au Meilleur des Mondes. « Nous vous contraindrons à la félicité ! » hurlent les tyrans, « obéissez et taisez-vous ! » Bien sûr, il est très ennuyeux que la réalité regimbe, que la richesse des nations en pâtisse : il vaut mieux ne pas en tenir compte, car la réalité est fasciste, et continuer à appliquer les programmes sans esprit de recul. Les peuples, n’est-ce pas, sont trop bêtes pour savoir d’eux-mêmes ce qui est bon pour eux. Ainsi ont raisonné MM. Staline, Mao Tsé Toung, Pol-Pot etc… Ainsi que MM. Chavez et Hollande.

Eh bien ! Monsieur le ministre, nous n’avons pas besoin du socialisme qui n’amène que ruine et dévastation, non plus que de dictateur, qu’il soit de gauche ou de droite. Les Suisses, sans doute la Nation la plus intelligente et démocratique d’Europe, ne cessent de nous le montrer : les citoyens savent ce qui est bon pour eux et décident d’eux-mêmes ce qu’il convient d’instituer et de réformer pour que tout fonctionne. Il n’y a pas besoin de caudillo ni de monarque prétendument républicain pour en décider à leur place ou pour les persuader par des assauts démagogiques qu’ils ont eux-mêmes agréé des décisions déjà prises par des camarillas politico-idéologiques.

Cet hymne d’un ministre de Hollande à un tyranneau momifié révèle en fait la nature profonde de la tyrannie socialiste qui aujourd’hui opprime notre Pays. C’est en cela que la comparaison avec le régime de Chavez est instructive : même démagogie, même autoritarisme, même politique économique dévastatrice, mêmes objectifs d’asservissement à moyen terme. Autrement dit : même assujettissement des citoyens voués à devenir des sous-hommes.

Et même corruption. Non que la Ve République n’ait été exempte de corruption depuis 1969, tous les partis et gens de pouvoir ont barboté dans les caisses, singulièrement le Parti Socialiste sous Mitterrand (affaires Carrefour Développement, Urba-Gracco…). Mais le régime « normal », qui se veut parangon de vertu et grand Moralisateur n’est pas mal non plus en matière de corruption. Je ne referai pas toute la chronique des enquêtes et procès concernant la vénérable institution gauchiste, ce serait allonger abusivement cet article. Tenons-nous à une parcelle de l’emporium socialiste, la fédération des Bouches-du-Rhône. Le vieux procédé consistant à créer des associations fictives – facile, puisque les socialistes adorent les « zassoc’s » – a permis d’extorquer 740 000 euros de subventions au Conseil Régional et, par le biais de 85 dossiers, de tenter d’en dérober encore 300 000 au département et à la région. Un député socialiste, Sylvie Andrieux, comparaîtra dans cette affaire de détournement de fonds publics, peut-être à des fins de propagande électorale. Ce qui en dit long… Le sénateur Guérini  a été mis en examen pour prise illégale d’intérêt, trafic d’influence et association de malfaiteurs dans l’affaire des marchés présumés truqués des Bouches-du-Rhône. Le premier secrétaire de la fédération socialiste départementale, Jean-David Ciot, a été mis en examen cette semaine pour recel de détournement de fonds publics. L’ancien maire de Fos-sur-Mer est définitivement condamné pour corruption passive, trafic d’influence et favoritisme. Ce n’est pas mal pour un seul département !

Si l’on cherchait bien, l’on verrait que les mêmes entreprises de corruption qui ont conduit les « quarante voleurs » de Mitterrand en prison prospèrent toujours. Il n’est donc pas étonnant qu’un ministre d’un gouvernement socialiste fasse le panégyrique d’un dictateur latino-américain qui a institué la corruption dans son propre pays. Je dirais même que c’est presque un hommage du Vice à la Vertu, car la France socialiste est en-dessous d’une déplorable république bananière.

Señor Commandante Hugo Chavez, ¡ Tenemos sólo los admiradores a los que merecemos ! On n’a que les admirateurs que l’on mérite !

Sacha.

 

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