Le nouveau rôle que s’est donné l’occupant de l’Élysée – inaugurateur de chrysanthèmes et grand Compatissant – fonctionne à plein. Comme nous l’explique Le Figaro dans son « Scan politique », Hollande s’est à nouveau fendu d’une tribune dans la presse régionale. Au passage, les fonds extorqués aux contribuables devraient servir à autre chose qu’à une minable opération de propagande, mais nous sommes tellement habitués à ce genre de détournement que presque plus personne ne relève l’abus. Nul doute que ce qu’est censé écrire notre naufrageur a été concocté dans l’officine élyséenne par ses « conseillers en communication ». Je n’aime pas cette appellation, du reste : la communication n’est nullement de la transmission et encore moins de la propagande. À vrai dire, jamais aucun président n’a aussi peu communiqué avec les citoyens : il ne réarrange nullement les rôles sociaux par la négociation, dans la production d’un service ; au contraire, il dispose et impose encore davantage que ses prédécesseurs. Pour un résultat qu’il ne vaut mieux ne pas commenter ici.
Quoi qu’il en soit, son Propaganda Staffel est habile à exploiter les incidents et accidents de l’actualité, comme on l’a vu dans le cas de l’écrasement de l’avion d’Air-Algérie, pour donner à l’anti-héros une aura compassionnelle. Mais c’est probablement un bonheur pour Hollande que son quinquennat coïncide avec le centenaire du début de la première guerre mondiale. Naturellement, les socialistes réécrivent l’Histoire à leur manière. D’abord en s’appropriant Jean Jaurès, homme tellement différent des socialistes sectaires d’aujourd’hui que l’on ne peut s’empêcher de penser à une captation d’héritage. Et nos pacifistes oublient tout de même que les socialistes se sont empressés d’entrer dans l’Union Sacrée. Je ne reproche pas aux socialistes de 1914 d’avoir fait leur devoir de Français, mais à ceux d’aujourd’hui d’exploiter la dureté d’une guerre à laquelle leurs ancêtres ont consenti.
Cela n’embarrasse guère les propagandistes élyséens. «Plus rien ne semblait pouvoir entraver la marche inexorable du continent vers l’abîme» avec une guerre qui «devait être rapide et limitée» et «fut longue et mondiale», ôtant «la vie à plus d’un million et demi de personnes» en France. «Nous pouvons mesurer l’horreur de ce conflit et les terribles conditions de vie de ses soldats jetés sous la mitraille ou tassés dans les tranchées». Voilà ce que l’on fait « écrire » à Hollande : une dissertation de potache larmoyant digne d’un cancre de classe de première. Une « guerre qui fut longue et mondiale » ! On dirait aussi bien le débagoulage d’un vieil égrotant : « cette guerre mondiale fut une guerre qui comme son nom l’indique fut mondiale. » Nous sommes bien loin du Feu d’Henri Barbusse, ou du Verdun de Jules Romain. Il n’y a aucun souffle à répéter des platitudes mile et mille fois répétées au cours du siècle dernier.
L’occasion est bonne pour le président de faire du tourisme commémoratif en Alsace –où eut lieu une offensive française prématurée provoquée par les Allemands pour camoufler l’exécution du plan Schlieffen – et en Belgique où la bataille de Charleroi ne fut pas un succès. Ne nous y trompons pas : Hollande feint de se tenir en marge de la gouvernance, en faisant croire qu’il laisse le soin de la politique et de l’économie à son administration, notamment à son premier ministre qui reçoit les coups de l’opposition et des fanatiques de gauche. En réalité, rien de ce qui ruine le pays ne se fait sans l’aval de l’Élysée. C’est un rideau de fumée : Hollande sévit toujours, et seuls les naïfs prétendront le contraire.
Le plus drôle, dans cette tribune, est qu’il reprend le slogan sarkozyen d’une « France forte » et appelle à la « mobilisation nationale », comme si la situation de la France en 2014 était comparable à celle de la France en 1914. Il n’en est évidemment rien, et c’est presque un truisme de dire que la France de la fin de la Belle Époque – ce n’est que le 11 août que finit cette période avec la déclaration de guerre à l’Autriche-Hongrie- n’avait rien à voir avec celle de maintenant. Malgré des handicaps, la France avait bénéficié d’une période de libéralisme relatif, elle était la quatrième puissance mondiale en 1914. Celle de maintenant est pratiquement délabrée, ruinée par la politique étatiste à outrance, envahie par des cohortes étrangères. La France d’aujourd’hui est plus faible qu’elle ne l’a été durant les guerres de Cent ans.
Il est ridicule, donc, d’appeler à une « France forte » alors que tout est mis en œuvre pour l’épuiser et l’asservir. Il est ridicule de clamer : «C’est en étant elle-même forte qu’elle pèsera sur le destin du monde (…) C’est pourquoi, cent ans après, face à l’intolérance, l’injustice et l’inacceptable, nous devons toujours nous mobiliser. Pour la Paix, pour l’Europe, pour la France». Car dans les conflits, et singulièrement ceux du Proche-Orient, la voix de la France n’est plus écoutée, sa diplomatie ne pèse plus rien, son gouvernement est ridicule. C’est la conséquence de trente années de socialisme et de gabegie. Les déclarations du Propaganda Staffel élyséen signées de la plume d’un président dévalué ressemblent fort, une fois de plus, aux mantras habituels sur l’inversion de la courbe du chômage et sur la reprise que, bien sûr, l’ « on ne voit pas mais qui est là. » Il ne suffit pas de dire magiquement que la France doit être forte, il faut faire en sorte qu’elle le soit.
Et pour cela, monsieur Hollande, il faut que vous et vos socialistes, et, au-delà, l’ensemble de la caste politique, disparaissiez de notre horizon. Il faut décidément tourner complètement le dos aux politiques menées depuis trente ans, restaurer la responsabilité de tous : des citoyens, des entreprises. Restaurer la Nation et la confiance en elle. Telle n’est pas votre intention, président, ni celle de vos complices.
Pour le moment, nous ne sommes pas en août 1914, mais en septembre 1356. Alors, partez vite, monsieur Hollande, pour laisser une chance à la France. Nous pouvons vous y aider.
Sacha
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Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
Très instructif. À méditer !
D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils vu ? Quel est le combat ?
Pensée et testostérone !



Insigne des Masques Jaunes :
adoptez-le, portez-le !






Bon ! À vos portefeuilles !





ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !