Ebola d’importation

FouLa grande pandémie de peste noire qui, au Moyen Âge (de 1347 à 1352) auraient, dit-on, détruit entre 35 et 50% de la population européenne, les pandémies du choléra et autres chtouilles semblaient jusqu’à maintenant des horreurs endémiques confinées dans des coins insalubres, mais reculés, de la planète. Avec l’Ebola, identifié en 1976, on dirait bien que le Ciel, en sa fureur, inventa, pour punir les crimes de la Terre, une belle saleté. Mais, bon : le virus ne se transmet pas par l’opération du Saint-Esprit, et tant que l’on ne dispose pas de médication efficace, la bonne stratégie est celle du confinement des malades. Mais, comme la période d’incubation varie de 2 à 21 jours (pratiquement 5-12 jours), des porteurs de la maladie peuvent parfaitement franchir les frontières et la propager dans les pays sains.

Or j’apprends avec stupeur qu’on rapatrie des malades en Espagne, aux Etats-Unis, on nous raconte même que l’hôpital Bichat, à Paname, est prêt à en recevoir. Comme c’est délicat, on essaie de rassurer les lecteurs en leur tartinant des histoires sur un luxe de précautions. Tout de même : pour manipuler l’Ebola, il faut des labos de sécurité P4. Alors, qu’on ne nous raconte pas d’histoires : en important des malades, les zautorités prennent le risque énorme de répandre la maladie, par faillite du confinement, au sein de leur propre population. Sans compter le risque lié à l’immigration médicale : si on fait croire aux familles – et les « passeurs » d’immigrés ne s’en feront pas faute – qu’elles pourraient être soignées gratuitement et efficacement dans les pays développés, on ouvre la porte à la pandémie. La seule protection est donc le confinement in situ dans les pays contaminés et la fermeture totale des frontières aux gens de ces pays. D’accord, ce n’est pas chrétien, ce n’est pas charitable, ce n’est pas politiquement correct, je m’en fous : le contraire est criminel.

Raymond

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