Les magouilles du Grand Turc

turquieL’Erdogan, qui vient malheureusement d’être élu président de la Turquie au premier tour de scrutin, est un habile renard qui sait drôlement bien manier la taqia, ou mensonge musulman. Cet oiseau rêve de restaurer le règne de la Sublime Porte, et donc affiche ses ambitions méditerranéennes. Pas seulement : il adore les fanatiques sunnites, notamment ses copains terroristes du Hamas. Il laisse ses frontières perméables aux armes destinées à des bandes djihadistes, notamment vers la Syrie, mais également vers ces assassins de cauchemar que sont les vermines de « l’État islamique ».

Ce triste sire est copain comme cochon avec un certain Yassin el-Qadi,  banquier d’Al-Qaïda. Il soutient et finance probablement avec de l’argent public une association « humanitaire » dirigée par les Frères Musulmans, l’Humanitarian Relief Foundation (IHH). Or ces « humanitaires » ont des liens étroits avec Al Qaïda : 23 membres d’IHH ont été interpelés sur des soupçons d’appartenance à l’organisation des assassins.

On s’en souvient : en 2010, les terroristes humanitaires d’IHH avaient organisé une énorme provocation contre Israël, avec leur « flottille de la liberté », dont le but officiel était de « ravitailler » Gaza. L’Armée de Défense d’Israël avait intercepté la flottille et découvert non seulement que les « humanitaires » transportaient des armes, mais que le rafiot amiral Mavi Marmara emportait un personnage intéressant : Mehdi al-Harati, ex-agent de la CIA,  commandant l’unité d’Al-Qaïda qui fit le siège de l’hôtel Rixos de Tripoli durant la guerre de Libye, puis nommé par l’Otan n°2 du commandement militaire de Tripoli. Il démissionna le 11 octobre 2011 pour rejoindre les bandes du djihad dans le nord de la Syrie.

Au passage, on ne peut qu’être ironique devant la naïveté de l’OTAN qui s’imagine pouvoir manipuler des supplétifs musulmans sans qu’à un moment ceux-ci ne les poignardent dans le dos. En tous cas, l’Erdogan fréquente des gens très honorables, comme on le voit.

Mais figurez-vous que l’IHH entend récidiver ses provocations. But officiel : forcer le « blocus » que, selon les fanatiques islamistes et les idiots utiles, Israël ferait peser sur les pauvres Gazaouis. Sacré « blocus », en effet : même en plein combat, Israël continue à fournir gratuitement de l’électricité et des convois de vivres et médicaments à Gaza. On oublie de le dire, dans les merdias occidentaux. Et d’ailleurs, s’il y avait blocus, comment le Hamas aurait-il pu bétonner ses tunnels stratégiques ? Et acquérir tant de roquettes ? Il faudrait arrêter de nous prendre pour des courges !

Bref : une nouvelle provocation se prépare, un nouveau convoi est prêt à prendre la mer, avec la bénédiction – et très probablement le financement – de l’Erdogan. Personnellement, je ne verrais pas d’inconvénient à ce que les rafiots soient envoyés par le fond, mais évidemment ça ferait des complications diplomatiques.

Toutefois, l’Erdogan est un peu gêné aux entournures. Les crimes de l’ « État islamique » commencent à agacer les opinions publiques occidentales. En plus, voilà-t-il pas que les Kurdes du PKK aident les Kurdes d’Irak à contre-attaquer les criminels de l’ « État islamique » et même que les Peshmergas, appuyés par l’aviation américaine, remportent quelques succès. Oh pauvre de lui ! « Le recul de l’État islamique, et par conséquent du pouvoir des groupes sunnites en Irak, serait aussi un coup dur pour la politique étrangère d’Erdogan, indexée aux Frères musulmans et à la défense des sunnites. » (source)

M’est avis que l’Erdogan va magouiller sec pour aider en douce ses copains fanatiques sunnites tout en faisant des risettes à ces idiots d’Occidentaux. Car ne l’oublions pas : la Turquie est membre de l’OTAN et demande son entrée dans l’Europe. J’aimerais dire : « autant faire entrer le loup dans la bergerie », mais il y a lurette que les loups sont déjà entrés dans Paris. Tout ce que l’on peut espérer, c’est que devant la multiplication des méfaits islamistes (Irak, Liban, Syrie, Mali, Nigéria et j’en oublie) ces abrutis d’Occidentaux finiront par comprendre qu’il faut couper les têtes de l’hydre. Et la Turquie d’Erdogan, qui a définitivement tourné le dos à la sagesse de Mustapha Kemal, est l’une de ces têtes.

Raymond

Share
Cette entrée a été publiée dans A la Une. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.