Gaïa et ceux qui se croient ses fils

apeMon Dieu mon Dieu ! Voici une terrible atteinte au « patrimoine » ! Selon le Figaro qui n’a sans doute rien trouvé de mieux à se mettre sous la plume,

« Un Breton habitant la commune de Locquirec a détruit au marteau-piqueur des rochers classés, un granit rarissime vieux de plus de 2 milliards d’années.

Radical. C’est le seul terme valable pour qualifier l’initiative peu commune d’un Breton bien déterminé à ce que sa maison – d’où la vue était obstruée par des rochers – dispose d’un panorama imprenable sur le littoral du Finistère. Le journal Ouest-France rapporte que le propriétaire d’une maison située dans la commune de Locquirec, à proximité de Morlaix, dans le Finistère, a utilisé les grands moyens pour parvenir à ses fins: il a détruit au marteau-piqueur le granit transformé en orthogneiss, vieux de plus de 2 milliards d’années, qui n’existe plus qu’en Bretagne.

(Faux : Des orthogneiss se trouvent sur tous les continents, mais leur distribution est liée aux terrains métamorphiques du socle cristallin.) 

«De jeudi à samedi dernier, le bruit continu d’un marteau-piqueur s’est fait entendre sur le port de la commune. Les promeneurs en ont découvert la cause ce week-end: l’habitant indélicat a décapité, illégalement, un bloc de roche situé en hauteur», écrit Ouest-France. Un sort fâcheux pour cette roche unique, qui est l’objet de protection. »

« Cette tentative n’est pas la première de notre protagoniste. L’année dernière, déjà, il avait tenté de s’en prendre à un rocher voisin. Mais il avait été surpris par des membres de l’association Dour ha Douar, spécialisée dans le respect et la protection de l’environnement. Mais cette fois-ci, personne n’a pu empêcher ce Breton d’accomplir son forfait, dans la mesure où il a agi de l’intérieur de sa propriété, une autorisation de travaux ayant même été signée par la mairie pour des aménagements dans la propriété. Celle-ci insistait pourtant sur l’importance de préserver intégralement les roches. Les élus de Locquirec ont pris, dès lundi, un arrêté suspensif des travaux et déposé une plainte auprès du procureur de la République.

Ironie du sort, dans le cadre des Journées du patrimoine, l’association Dour ha Douar avait organisé une promenade touristique sur les chemins côtiers… justement pour découvrir cette roche. Dimanche, on pouvait voir une plaque portant l’inscription «Ici destruction de patrimoine», noteOuest-France. »

Oh ! Le vilain ! Il a touché au « patrimoine ! » Remarquez, s’il s’était agi d’implanter un champ de ridicules et pénibles éoliennes, on aurait tranquillement dynamité un château ou une église du XIIe. La « protection de l’environnement » n’entre jamais en conflit avec la « transition énergétique » ! Mais du coup, je me demande si je vais encore oser passer à la masse de vieux schistes qui m’emmerdent dans mon terrain, des fois que je porterais atteinte au « patrimoine » ! Heu, non : je ne vais pas me gêner !

Nous sommes vraiment dans une époque où l’humanité occidentale est tombée dans la connerie la plus crasse. Que je sache, un patrimoine, c’est ce que l’on reçoit en héritage des pères et mères, c’est quelque chose de socialement transmis. On ne voit pas pourquoi quelques cailloux seraient patrimoniaux, à moins de supposer que Gaïa nous a légué tout ça. C’est carrément un retour vers l’animisme des sauvages que de croire ça. C’est sans doute pour ça que la majorité des « cons-tributeurs » du Figaro crie haro sur le pauvre homme qui a dégagé des cons de rochers. Il y en a même qui prétendent qu’il faut confisquer la demeure de cet homme honni et la donner à … une œuvre caritative ! Je suppose que les mêmes imbéciles ne voient aucun inconvénient à voir passer une église romane à la pioche ostrogothe. N’est-il pas ? Et puis : a-t-on le droit de parler de « patrimoine » quand on fait tout pour nous faire oublier notre Histoire et faire table rase pour que des gens de cailloux et scorpions s’installent sur notre sol ? Il faudrait être un peu cohérent.

Quand une société en arrive à ce niveau de connerie, il n’y a pas photo : elle doit disparaître.

Raymond.

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