Une loi imbécile et dangereuse de plus

Detournement-socios-sortir-du-nukeNos assis de l’Assemblée, très assidus comme on le sait, viennent de voter à une majorité socialiste la « loi de transition énergétique ». Tout le monde en est conscient : pour être parlementaire, dans ce pays du moins, il faut de l’intelligence et une grande sagesse. Ce qui, on en conviendra volontiers, correspond très exactement au profil d’un député de gauche, surtout socialiste. Mais aussi à un député UMP, etc… Vous ne me croyez pas ? Allons donc ! Examinons, je vous prie, les dispositions législatives approuvées par ces Personnes de Sagesse Supérieure.

1- Il était urgent de de  voter  l’interdiction des sacs plastiques à usage unique à partir de 2016. Pensez donc : près de 5 milliards de sacs de caisse en matière plastique à usage unique, et plus de 12 milliards de sacs dits «fruits et légumes» sont encore distribués dans les commerces. Sans parler des préservatifs, hein ! Un vrai scandale à côté duquel le chômage n’est qu’une bluette pour midinettes. Il fallait prioritairement y mettre fin. D’ailleurs, on va compenser par des sacs en papier : comme ça, il y aura moins d’arbres pour produire cet infernal CO2 durant la nuit, puisqu’on en fera de la pâte à papier, et mieux : on va immobiliser des milliers d’hectares à produire des plantes à amidon et à patates immangeables afin de produire ce « papier ». Génial, non ?

2- Que les amateurs de scènes de ménage se réjouissent : désormais ils pourront comme au bon vieux temps se  balancer de la vaisselle, de la vraie, par la tête, car l’interdiction de la vaisselle jetable à partir de 2020 a été votée en séance à l’initiative des écologistes, malgré les réticences DU ministre de l’Écologie. Ça aussi, c’était une mesure urgente à prendre, et rendons grâce à la sagesse des punaises vertes de l’avoir imposée. Remarquez, comme LE ministre Ségolène a renâclé, les escrolos ont admis que cette mesure pourrait être repoussée à 2020. Signe évident d’optimisme, puisqu’ils espèrent encore pouvoir vandaliser le pays en 2020. Remarquez… Ils ont peut-être compris que l’imbroglio provoqué par la trilatérale PS-UMP-FN laissait le jeu ouvert entre peste, choléra et ébola sans aucune place pour la démocratie.

3- Un petit peu plus de démagogie ne fait pas de mal à personne, hein ? Alors on se dit que les ménages modestes, si on leur refile un « chèque énergie » – enfin, je veux dire, si les contribuables sont sommés de leur refiler un « chèque énergie », ils pourront soit payer leur facture de chauffage, soit capitaliser afin de réaliser des travaux destinés à économiser de l’énergie. C’est sûrement ce qui va se passer, allez ! Parmi ces travaux, je suppose qu’on doit compter l’achat d’I-pods et d’écrans plats géants ? Le ministre Ségolène verrait bien aussi des tarifs préférentiels pour ces onze millions de personnes, étant entendu que les nantis – c’est-à-dire la majorité des clients forcés d’EDF – paieraient la différence. C’est ce que l’on appelle « égalité », dans la belle France socialiste

Mais attendez : il faut bien encore légiférer et contraindre les propriétaires, ces sales accapareurs-exploiteurs qui ont le front non seulement de posséder une maison, mais encore de vouloir l’entretenir. Des travaux de rénovation énergétique seront obligatoires en cas de travaux de ravalement, de toiture, et d’aménagement de nouvelles pièces d’un logement. Autrement dit : Sa Bouffissure, le bel État qui nous couvre paternellement de son aile, va tellement augmenter la facture de rénovation que l’on doit s’attendre à une vraie frénésie de travaux ! Dans la belle France socialiste, on appelle cela « Liberté ».

4- La bicyclette (de bi = deux et kuklos = cercle, donc instrument à double cercle vicieux) est le moyen de transport favori des escrolos. Ne voit-on pas les villes dépenser largement l’argent des contribuables pour aménager des pistes cyclables afin que les usagers de la Petite Reine puissent gêner le trafic, menacer les piétons et ne pas respecter le code de la route ? Ah ! Qu’il est bon d’emprunter ces « espaces de liberté » ! En tous cas, les employeurs pourront désormais, s’ils le souhaitent, verser une indemnité kilométrique à leurs salariés se rendant à vélo, ou à vélo électrique, sur leur lieu de travail. Le montant de l’indemnité kilométrique vélo sera fixé par décret, et elle sera exonérée de cotisations sociales. N’est-ce pas beau ? D’une part l’industrie de la bicyclette et équipements annexes va faire un énorme bond en avant, les rues de Paname ressembleront à celles de Hanoï durant la guerre du Vietnam, et Bitaura pourra se faire rembourser ses déplacements pour se rendre à son ministère place Vendôme. Précisons : là encore, c’est le contribuable qui paiera. Y compris le « super-bonus » inventé par Macron pour aider l’achat de « véhicules propres ». Cela doit vouloir dire : véhicules bien lavés, parce qu’en matière de propreté de fabrication, les véhicules hybrides, ce n’est pas l’idéal. Ah mais on s’en fout : c’est fabriqué en Chine, les accus !

5- La mesure que tout le monde attendait : réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 % à 50 % à l’horizon 2025. Même observation à propos de l’optimisme de nos Sages  que pour la mesure n°2, mais l’optimisme est encore plus fort : être encore là en 2025, cela veut dire : deux réélections de gauchistes aux commandes du pédalo. Mieux : ils veulent réduire de 20 % de la consommation en 2030. Et, sachant que l’avenir est dans les moulins à vent à haut rendement énergétique (bien entendu !) qui agrémentent nos paysages comme les minarets décorent nos villes, et dans les panneaux solaires made in China (ça ne pollue pas chez nous), ils décrètent que, les lois de la physique étant à abolir, la part des énergies renouvelables doit être portée à 23 % en 2020 et 32 % en 2030, et la consommation des énergies fossiles diminuer de 30 % en 2030. Oui, bon… Si les éoliennes et les panneaux ne font pas l’affaire, on construira quand-même des centrales à fossiles, qui, naturellement, ne produisent pas ce vilain CO2 honni des punaises vertes.

Il fallait, en effet, dans un contexte de désindustrialisation du pays, alors que nous sommes partout à la traîne, se débarrasser au plus vite des vilains neutrons. Et baisser de manière concomitante la consommation d’énergie. Ainsi serons-nous mieux armés pour relever le pays et faire face à la concurrence étrangère. En revenant au mythe de l’Age d’Or et du règne d’Astrée, où tout le monde sera revêtu de probité candide et de lin blanc tout en crevant de disette et d’épidémies, les escrolos auront atteint leur but : punir les hommes d’exister.

6- L’abandon du nucléaire ira de pair avec… la réduction des gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030, et leur division par 4 en 2050. On ne voit pas bien comment, surtout si on fabrique des centrales à fossiles, en tous cas j’adôôôôre cette prospective qui imagine qu’en 2050 nous aurons encore de l’industrie et des machines. À mon avis, nos descendants auront plutôt des mosquées et des tapis de salates ! Et je salue bien bas ces nigauds qui croient dur comme fer aux mensonges alarmistes du GIEC à propos de l’origine anthropique du « réchauffement climatique ».

Revenons sur Terre. On voit que cette loi est calamiteuse et qu’elle a des tas d’aspects ridicules. Elle va coûter des sommes astronomiques au peuple, et le pire est que nous allons payer pour financer la ruine définitive de notre économie. Cette loi n’avait même pas lieu d’être, il y a des problèmes infiniment plus graves et plus urgents à régler. Cela, les abrutis de l’Assemblée n’en ont cure : ils suivent leurs délires idéologiques. Je doute que le Sénat ne veuille pas suivre l’assemblée sur cette pente catastrophique, puisque l’UMP et son Sarkozy ont inventé le « Grenelle de l’environnement » et l’écotaxe, et que l’UMP tient désormais le Sénat. Une loi aussi dangereuse pour l’avenir intéresse au premier chef le corps politique, l’ensemble des citoyens ; par conséquent elle aurait dû être soumise à référendum. Mais les vandales qui nous tyrannisent savent très bien qu’ils seraient désavoués : mieux vaut donc s’en remettre aux assis du parlement, qui, sûrs de l’impunité parce qu’irresponsables, peuvent voter n’importe quoi sans état d’âme, l’apathie populaire aidant.

On appelle cela : « démocratie ». Moi j’appelle ça : « fascisme ».

Raymond

Share
Cette entrée a été publiée dans A la Une. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.