Donc : non. Davantage, avec 61% de rejet, c’est franchement σκατα que les Grecs ont jeté à l’eurocratie. Et étatistes chez nous d’applaudir, de Mélanchon à Le Pen Marine ; parmi eux, bon nombre de vrais patriotes, ce qui montre que les raisons de se réjouir du camouflet peuvent être diamétralement opposées.
Remarquons tout de suite que ce référendum –dont il ne s’agit aucunement de discuter la légitimité- va donner des sueurs froides aux tyranneaux européastres et qu’ils se garderont bien à l’avenir, chacun en son pays, de recourir à la procédure référendaire, pourtant la seule démocratique. Remarquons ensuite que dans les mois qui viennent, tant dans la perspective des élections régionales que dans celle très désirée de la présidentielle de 2017, la caste politique fera mine de changer pour que rien ne change, c’est-à-dire de gauchir son discours dans le sens d’une appréciation plus réservée du mécanisme européen : hollandiens et sarkozyens vont chercher à se parer de quelques plumes nationalistes. Pure ruse, naturellement.
Il est difficile de démêler l’écheveau des causes qui ont conduit, ce dimanche 5 juillet, le peuple Grec à suivre Tsipras. La première, à mon avis la plus visible mais pas nécessairement la plus importante, est l’existence de la zone euro. Instaurer une monnaie unique entre peuples si divers, si opposés par leurs cultures, modes de vie, puissance économique, ne pouvait que produire des catastrophes. Nous en avons abondamment discuté sur ce site. La seconde est probablement la facilité d’obtention de crédits.
Un crédit doit être remboursé : ce principe s’applique aussi bien aux citoyens pris individuellement qu’aux nations. Lorsqu’un crédit est employé à développer une activité économique, donc à investir, le prêteur est pratiquement assuré de rentrer dans ses fonds, sauf catastrophe imprévisible. Mais lorsque le crédit est consacré à maintenir un état de faits consécutif à des habitudes déplorables, il est évident que l’emprunteur s’interdit toute perspective de remboursement. C’est ce qui se passe dans les pays comme la Grèce, mais aussi comme la France, où l’État outrepasse ses rôles régaliens (rappel : Défense, Sécurité intérieure, Diplomatie) pour faire du « social », c’est-à-dire du socialisme. Prébendes, allocations, subventions, voilà autant d’argent qui n’a aucune chance de se valoriser, c’est pure perte. Pire : installant les sujets dans une confiance douillette, on les rend dépendants, on les prive de responsabilité, on tue chez eux les velléités d’effort et d’entreprise. Ce genre de crédit-là est l’opposé de l’investissement, c’est une moins-value.
Une telle politique conduit nécessairement à la ruine, et c’est elle qui explique les dettes abyssales dont souffrent certains pays –dont la France. La dette alors se nourrit d’elle-même et des dispositions néfastes du socialisme. Le problème du peuple Grec, mais également le nôtre, de la gauche soviétoïde à la droite étatiste, est que le « non » n’est pas l’expression d’une volonté d’aller de l’avant, mais bien du désir de pérenniser un hédonisme irresponsable et paresseux ou de revenir au statu quo ante. En cela, le « non » grec répondait à des promesses de démagogue, et il semble que Tsipras, comme Mélanchon, soit expert en démagogie.
Il reste que les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes et que ce n’est pas à une entité multinationale comme l’EU de dicter leur conduite. Or c’est bien là la troisième cause du refus Grec, et considéré sous cet aspect ce refus est bien légitime.
Le problème de l’europe est que c’est une entité technocratique et totalement non démocratique. Il existe un parlement-croupion à Strasbourg, mais les oukases sont concoctés par une oligarchie de fonctionnaires technocrates. Et ces règlements, en vertu d’un désastreux principe de subsidiarité, sont applicables partout, en dépit des aspirations des peuples. Une « cour européenne des droits de l’homme », par exemple, nous interdit de refouler des populations invasives, l’affaire étant compliquée par des traités de Maastricht et Schengen. Ce ne sont que directives abstruses s’en prenant systématiquement à la souveraineté des peuples et à l’autonomie des citoyens. Pis encore, l’entité européenne est à la remorque de l’impérialisme américain, comme nous le voyons dans la ténébreuse affaire d’Ukraine où le diktat obamanien de rétorsions économiques lèse nos intérêts.
Il est évident que ce système doit être jeté bas. Il est bon de conserver quelques principes de bon sens, comme l’équilibre budgétaire des États, mais il ne saurait être accepté que la loi d’un pays soit dictée par une autorité transnationale, qu’on l’appelle « troïka » ou BERD ou même FMI. On n’aime d’autant moins l’austérité qu’elle est imposée par l’étranger. C’est aux nations de reprendre leur indépendance et de recouvrer la maîtrise de leur destin. Naturellement, douchés froid, certains européâstres s’empressent de pousser encore « l’intégration » européenne, jusqu’à promouvoir un machin fédéral : entreprise totalitaire, qui semble refusée par les nations mais favorisée par les castes politiques apatrides.
Il faut donc défaire cette Europe, supprimer ses institutions transnationales, renoncer à l’euro et en matière de législation au principe de subsidiarité, rétablir les contrôles aux frontières. Mais conserver une zone de libre-échange et libre-concurrence, avec un traité a minima interdisant le protectionnisme à l’intérieur de cette zone. Car le protectionnisme est une cause d’inégalité de développement et une véritable spoliation. Il ne faut pas aller au-delà. Que se développe la coopération de nation à nation, c’est évidemment souhaitable, mais sans que les nations concernées renoncent à leur indépendance.
Je n’ai, on le voit, pas du tout les mêmes raisons que celle de Mélanchon et de Le Pen Marine de me réjouir du camouflet infligé par les Grecs à l’européâstrie. Mais je m’en réjouis tout de même, tout en demeurant inquiet : nous allons assister, dans les mois qui viennent, à des manœuvres habiles mais condamnables de la part des fanatiques transnationaux pour conserver, voire durcir, leur système totalitaire.
Sacha
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Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
Très instructif. À méditer !
D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils vu ? Quel est le combat ?
Pensée et testostérone !



Insigne des Masques Jaunes :
adoptez-le, portez-le !






Bon ! À vos portefeuilles !





ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !