L’article suivant a paru dans le journal Suisse Die Weltwoche le 13 septembre 2015. Il se réfère à la Suisse, mais il est évident que l’analyse s’applique tout aussi bien à la situation d’autres pays, notamment la France. Il répond aux caquetages de la volaille de gauche pour qui toute interrogation légitime sur le bien-fondé de la politique d’accueil forcé sans distinction, sans analyse à long terme des conséquences économiques, sociales, civilisationnelles et politiques, toute inquiétude voire tout rejet serait automatiquement le fait de « populistes d’extrême-droite » et de fascistes. Face à la déraison délirante des gauches (et chez nous d’une partie d la droite, celle que je qualifie de « molle » ou « d’intoxiquée », voilà un article qui en appelle à la raison. On ne trouvera pas cela dans la presse de ce qui est encore notre pays.
Sacha.
Solidarité
Toutes les personnes qui critiquent l’actualité de l’asile sont-elles des populistes de droite et des racistes?
De Roger Köppel
Ce qui se déroule actuellement aux frontières de l’Europe et au sein de l’UE est une tragédie. Il est d’autant plus important dans cette situation extrêmement poignante de ne pas perdre l’essentiel de vue.
Premièrement nous avons, bien sûr, une tradition incontestée de l’asile et un droit de l’asile. La Suisse accorde l’asile à toutes les personnes dont la vie et l’intégrité physique sont personnellement menacées en raison de leur couleur de peau, leur position politique, leur religion, conformément à la Convention de Genève. Cela ne peut être remis en question.
Deuxièmement, nous ne pouvons pas donner asile, mais nous accordons une protection temporaire aux réfugiés ordinaires des guerres civiles – nous parlons ici des réfugiés de guerre civile, et non pas des personnes qui ont fui des États tiers sûrs où elles ont vécu pendant des années. Le mieux, c’est de protéger sur place, dans des camps d’accueil sûrs, par exemple, de l’ONU où les gens trouvent refuge sans avoir à parcourir des milliers de kilomètres.
Nous pouvons offrir une protection aux réfugiés des guerres civiles aussi en Suisse, pour une durée déterminée. Pendant la dernière guerre mondiale, nous avons accordé cette protection temporaire à plus de cent mille Polonais. Mais les réfugiés des guerres civiles ou d’autres guerres doivent retourner dans leur pays une fois le conflit terminé. Il y a actuellement en Turquie près de deux millions de Syriens. Sept millions supplémentaires sont à la frontière turque. Nous ne pouvons pas offrir à ces réfugiés un nouveau pays. Dépeupler la Syrie et retirer à ce pays les bases de la reconstruction dépasseraient nos forces.
Troisièmement, si nous voulons maintenir cette tradition de l’asile et la prendre au sérieux, nous devons alors aussi avoir la force d’empêcher de vider le droit d’asile de sa substance par des abus. Ce n’est pas avoir le cœur dur, mais au contraire le seul moyen moral et légal d’empêcher la destruction de notre tradition d’asile. La tolérance imprudemment de mise, voire l’exigence de ne plus faire la distinction entre les vrais réfugiés qui ont droit à l’asile, ayant temporairement besoin d’une protection, et les migrants illégaux motivés par des raisons économiques revient à faire preuve de mégalomanie morale. La gauche devrait précisément se rendre compte que nos conquêtes sociales et humanitaires ne pourront jamais résister si nous les étendons à tous ceux qui veulent venir.
Tout cela est incontestable. Mais il y a maintenant beaucoup de gens dans l’UE, en Suisse, qui sont très inquiets. Ils ont l’impression que la politique d’asile dysfonctionne complètement sur le fond. Ils ne croient pas que l’on puisse si facilement que cela accueillir chez nous et intégrer des centaines de milliers d’immigrants venus de sphères culturelles et politiques très différentes. Ils redoutent que ces centaines de milliers de personnes, attendues d’ici la fin de l’année, soient suivies par probablement des millions de proches. Chaque migrant qui a réussi attire avec son portable ou son compte Facebook des parents et des amis. De plus en plus de gens se demandent, par conséquent, si la situation actuelle n’est en rien le point culminant, mais seulement l’avant-garde d’une beaucoup plus grande migration des peuples à laquelle nous arriverons encore moins à faire face. Mais, surtout, un nombre croissant de personnes préoccupées se méfient des assurances des politiciens et des intellectuels des talk-shows qui prétendent, auréolés de suffisance, que tout est sous contrôle et que cet assaut sera maîtrisé sans les déborder.
Or, le fait est que d’ores et déjà beaucoup d’Européens sans bonne formation ont du mal à trouver sur le marché du travail des moyens de subsistance convenables et sûrs. S’il est déjà difficile de faire maintenant face aux défis sociaux actuels, comment voulons-nous alors parvenir à intégrer des centaines de milliers, peut-être bientôt des millions d’Africains et de musulmans, sans formation et sans les préalables culturels et politiques nécessaires dans nos sociétés méritocratiques d’économie de marché? L’orgueil et la surestimation de nos capacités se sont emparés de la politique. Les gens le remarquent.
Toutes ces personnes qui pensent ainsi, qui se font du souci, qui doivent compter et qui travaillent dur, sont-elles maintenant des populistes de droite et des racistes? Ce sont des retraités qui travaillent ici depuis des décennies, ont cotisé à l’AVS et qui, par conséquent, ne peuvent légitimement pas comprendre pourquoi un pseudo demandeur d’asile érythréen débouté touche, dès son arrivée en Suisse, des prestations sociales de notre État au moins aussi élevées, si ce n’est supérieures aux leurs – sont-ils tous des sans-cœur, des égoïstes bornés incapables de faire preuve de solidarité avec les plus faibles? Et doit-on retirer le micro à ces personnes qui abordent publiquement ces questions ou les censurer d’une autre manière, comme effectivement cela a déjà été demandé en Suisse?
Certainement pas! Nous devons prendre au sérieux ces voix inquiètes. Il appartient à l’essence de la démocratie de se confronter aux difficultés courantes et aux préoccupations des individus, de les prendre au sérieux et de ne pas immédiatement les taxer de criminels, simplement parce qu’ils disent quelque chose qui ne convient pas à leur interlocuteur ou parce qu’ils le disent d’une manière qui suscite la réprobation.
On parle ces jours-ci beaucoup de solidarité avec les réfugiés. Personne n’est contre la solidarité avec les vrais réfugiés, avec les personnes vraiment persécutées, et personne n’est contre la protection des réfugiés de guerre. Mais une solidarité qui se limite aux nouveaux arrivants et qui ignore les préoccupations et les craintes des gens qui vivent déjà ici, qui les criminalise presque, n’est pas une solidarité qui mérite notre approbation.
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Chez Books on Demand (BoD)

Excellente approche anthropologique de l'immense différence entre les femmes Russes et les horreurs quérulentes à cheveux bleus de chez nous.

Livre truculent, dont il faut retirer " la substantifique mœlle". Lorsque tout fout le camp, que faire ?
À lire pour rire et réfléchir !
Très instructif. À méditer !
D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils vu ? Quel est le combat ?
Pensée et testostérone !



Insigne des Masques Jaunes :
adoptez-le, portez-le !






Bon ! À vos portefeuilles !





ASSEZ DE BARBARIE !!!

et toutes les formes de fascisme dont le socialisme.
Notre "antikons" a le droit d'aînesse :)
Que de tels mouvements naissent chez nous et dans toute l'Europe !