En attendant le naufrage

L’avenir est tout noir. Il est clair que la mainmise des socislamistes sur le Pays est désormais plus qu’une menace : c’est la terrible réalité politique. On sait les dangers pour l’identité du Pays, puisque les lois fondamentales seront violées : celles sur la citoyenneté, en accordant le droit de vote aux allochtones, celles sur la famille, en autorisant l’alliance et la parentalité aux personnes souffrant d’une altération qui, précisément, les met dans l’incapacité de les exercer.

Ce sont-là les points les plus négatifs de l’affaire, auxquels il faudra ajouter le tribu exigé par les groupuscules extrémistes ayant ouvertement soutenu Molle-hand, principalement les revenants staliniens de Méchancon et les punaises escrologistes. Un gauchissement supplémentaire dans un pays où, depuis des lustres, la politique a été très généralement gauchie de 30 degrés. Avec ça, aucune chance de réussite.

A vrai dire, pour le reste, ce ne sera qu’une question de style. Je ne parle pas de l’opposition de comportements entre un excité monté sur ressorts et un angoissé à l’air bonasse,  mais bien de la tronche que prendra au jour le jour la continuité politique. Car c’est bien la même politique qui va se poursuivre, et ceux qui se souviennent de la « Une » de Paris-Match en 2005, où les deux frères siamois François et Nicolas faisaient cause commune pour le « oui ». Même asservissement à l’eurocratie illégitime de Bruxelles, mêmes rodomontades. Et surtout, même étatisme. L’ahurissant système « social » de confiscation-redistribution, mis en place il y a soixante-sept ans -et qui pouvait se justifier ensuite dans la période de reconstruction dite des « Trente-Glorieuses », mais nous sommes en plein dans les « Trente Merdeuses »- demeure le dogme. La gauche ne pourra qu’y ajouter son style propre, en finançant le vide par l’emprunt et en jetant par les fenêtres de la monnaie de singe. Même magnanimité avec les banques, « too big to fall » (trop gros pour se péter la gueule par terre), même si les socialistes auront la tentation d’emprunter encore pour les nationaliser -mais auprès de qui, alors, pourraient-ils emprunter ???

Bref : comme nous n’avons cessé de le dire depuis bien avant le barnum des pestilentielles et la mascarade des « primaires » primitives des socislamistes, le choix du second tour a bel et bien été entre la Peste et le Choléra. C’est-à-dire non pas entre deux projets politiques, mais entre deux variantes du même. Non pas entre un candidat très bon et un autre tout aussi très bon, avec une vision différente, mais entre deux médiocres. Lorsqu’un pays en arrive là, on peut craindre qu’il soit fichu. Au fond, la question n’était pas de savoir SI la chute allait se produire, mais QUAND elle va se produire.

En choisissant Captain Wreck, 39 électeurs sur cent ont choisi de précipiter la chute. A mon avis, cela explique presque le coup de pouce de 6% de votes blancs au second tour : entre un maintien en survie artificielle et une déconnexion brutale, sachant que le terme serait le même, on a choisi d’euthanasier le système.

Au fond, cela rejoint assez notre stratégie : il y a longtemps que nous prônons la délégitimation  du système, et que nous savons que cela ne peut se faire réellement que dans une configuration extrêmement critique. Faute de quoi, la comédie se reproduirait encore et encore, de cinq en cinq ans, avec chaque fois plus de pauvreté et moins d’autonomie. Alors, direz-vous, pourquoi appeler à faire barrage aux législatives ?

D’abord pour des raisons éthiques et ethniques : ce que nous disons du danger lié au vote des allochtones, renforçant celui des islamistes, nécessite de priver les socislamistes de la majorité des 3/5 au congrès du Parlement. Ensuite, parce que nous savions dès le début que les caciques UMPistes, intoxiqués par la propagande gauchiste et intimidés par la tyrannie du politiquement correct, refuseraient l’alliance avec le FN. D’où la méga-veste en juin prochain pour l’UMP, et l’éclatement probable et souhaitable de cette nébuleuse centre-droitière, en réalité centre-gauchiste, qui constituait un obstacle au rassemblement des patriotes en constituant un pôle d’attraction « dédiabolisé ». Désormais, « bonapartistes » et « patriotes-tièdes » devront choisir le camp souverainiste ou se rallier aux fossoyeurs de la Nation. Ce que nous souhaitons, c’est que se constitue un fort courant de droite au Parlement, empêchant la majorité gauchiste de trahir en rond.

Et qu’ensuite s’opère le rassemblement des Patriotes, pour le moment éclatés en groupuscules. C’est évidemment le plus dur à faire. De plus, avouons-le, l’examen de la situation en Grèce, qui se trouve déjà dans l’état de décrépitude dans lequel nous serons bientôt, soulève quelque inquiétude. Il est normal que dans une telle crise, les gens se radicalisent. Il se pourrait bien que dans une situation semblable nous constations que les Khmers-Rouges de Méchancon se renforcent, comme Syriza en Grèce, et que surgisse un parti nettement fasciste comme Chryssi Avyi, « Aube Dorée ». Dans les deux cas, c’est moins l’affrontement qui nous préoccupe que le fait que l’on pourrait tomber dans la tyrannie étatique la plus crasse, exacerbation mortelle de l’étatisme dont nous souffrons déjà, si l’une ou l’autre de ces tendances l’emportait. Dans cette perspective, ce ne serait plus la rupture, mais très exactement l’apothéose du système dont nous voulons nous débarrasser.

A part une poignée des nôtres, il n’y a pas de nationaux-libéraux à l’horizon, c’est-à-dire de ceux qui ont compris qu’il faut « dégauchir » le pays, ramener l’Etat à ses stricts rôles régaliens, responsabiliser les deux sources de la richesse, le Capital et le Travail, recouvrer souveraineté et indépendance. Et c’est bien là le drame : d’être une poussière politique ! Finalement, nous avons choisi, pour le moment, de souper avec un Diable qui, parmi ceux du pandémonium nous semble le moins nocif, mais nous utilisons une longue cuillère. Enfin ! Nous verrons bien, dans quelques mois, si le Peuple a encore, ou n’a plus, l’instinct de conservation. S’il l’a, il changera le contrat social, en envoyant balader le système et l’étatisme, l’euro et l’Europe, et refermera les portes du Pays. S’il ne l’a pas, nous prendrons le chemin de l’exil.

Raymond.

 

Share
Cette entrée a été publiée dans A la Une. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.