Merci, Laurent Obertone

Démovore SmallLaurent Obertone. J’avais hautement goûté sa « France Orange Mécanique ». Son nouvel acte d’accusation, « La France Big-Brother » est un millésime. L’ouvrage tombe à pic, comme une météorite dans le Jurassic Park des monstres de la bien-pensance et du « pas d’amalgame ». Là est décrite avec une précision d’entomologiste l’opération de retournement de la réalité d’expérience au profit du mensonge idéologique. L’édition était bouclée avant les méfaits des djihadistes Kouachi et Coulibaly, avant l’accélération du processus de sanctuarisation de l’islam, avant le pire : la quasi sanctification des criminels musulmans par certaines feuilles du genre les « inrocks » du banquier Pigasse, encarté au PS. On ne cesserait pas de citer les passages du chapitre IV de Big Brother intitulé « Journalitarisme » prouvant qu’une extrême méfiance, voire un rejet agressif, devraient être l’attitude des gens sensés face aux nocifs « médias ». « Pour avoir le droit de s’inquiéter sans être intolérant, il faut être musulman » (page 140). « Mieux vaut une décapitation qu’un amalgame » (page 141) et « Nous sommes capables de transformer la décapitation d’un Français en une campagne géante de lutte contre l’islamophobie et tu ne broncheras pas » (page 141). La raison de toute cette manipulation éhontée est donnée par l’auteur de la lettre, le médiastre « Antoine Louki » : « ..quand tu constates que nos médias nient l’insécurité, tu es tenté de croire qu’ils dissimulent les crimes des autres. Que nenni. En accusant le racisme, la haine et l’intolérance, nous dissimulons nos propres crimes. C’est précisément au nom de l’antiracisme que nous avons fait venir Merak, Dekhar, Memmouche [ajoutons-y les Kouachi et Coulibaly], au nom de la tolérance que nous avons pardonné leur innombrables fautes graves, qu’on les a laissé monter en puissance dans le crime, et c’est au nom de l’amour inconditionnel de tout ce qu’ils représentent qu’on a fini par armer leur bras. » CQFD.

Á vrai dire, je n’en suis encore qu’à la page 149 de l’ouvrage, au début du chapitre V intitulé « Le camp des seins » consacré au féminisme extrême. Mais tout ce que j’ai lu depuis le début m’a incité à en parler. Non parce que j’y ai appris quelque chose de nouveau, ce qui y est dit figure dans nos chroniques depuis des années. Le génie d’Obertone est de rassembler toutes ces analyses en un impitoyable panorama qui fait saisir en perspective cavalière le totalitarisme sous lequel nous vivons aujourd’hui. Lorsqu’au premier chapitre, Big-Brother s’adresse à Monsieur Moyen, crétin ordinaire qui vient de plébisciter le vandale qui l’a ruiné et assujetti trois ans durant, on lit : « C’est l’esprit critique que nous mettons en accusation. Vous les connaissez, nos « arguments ». « Inacceptable, ignoble, dérapage, scandaleux, inadmissible » [vérifiez dans les discours officiels de ces jours-ci, svp]. Notre indignation vertueuse suffit à nier les réalités déplaisantes, détruire les sceptiques et nous épargner toute justification. Celui qui insiste sera puni, c’est comme ça que doit agir un maître » (page 65). « Nous avons accusé cette société d’être corrompue, inégalitaire, dominante, xénophobe, conquérante, territoriale, c’est-à-dire insuffisamment domestiquée » (page 67).

Oui, en scrutant ce paysage peint à la sanguine de la réalité, le lecteur ne peut qu’être pris de nausée et penser : « c’est le fascisme ! » Voilà qui conforte mes premières leçons sur le fascisme (1), qui les illustre, en quelque sorte. Et qui magnifie, en fin de compte, tout ce que peut dire la mal-pensance. Tout bien considéré, nous devrions être honorés d’être accusés de racisme et de toutes les phobies possibles et imaginables par les gredins de la bien-pensance, car cela prouve que ces gargouilles ne nous ont pas domestiqués. C’est en somme l’hommage du vice à la vertu. Oui, lecteurs, réjouissons-nous de ne pas avoir perdu nos réflexes de lutte et de survie, de ne pas être ces clones dégénérés, vivant artificiellement comme des porcs hédonistes gavés par un État tout-puissant qui leur commande de penser comme il l’entend. Nous sommes des bêtes sauvages, et c’est tant mieux ! Nous ne sommes pas « phobiques », nous sommes miso- (miso-islamistes, miso-homos, miso- tout ce qu’on voudra), car nous avons le bon-sens de détester ce à quoi le Grand Porcher voudrait nous réduire. Nous préférons la dureté de la vie dans les grands espaces d’autonomie, plutôt que ce misérable esclavage. Que l’on se souvienne de la fable le Loup et le Chien :

« Chemin faisant il vit le col du Chien, pelé :
Qu’est-ce là ? lui dit-il.  Rien.  Quoi ? Rien ? Peu de chose.
Mais encor ?  Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ?  Pas toujours, mais qu’importe ?
Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encor. »

On dit que les chiens-loups, à force de consanguinité, sont tellement dégénérés que les vétérinaires envisagent de les croiser avec des loups afin de régénérer la race. Idem lorsque le nomos, l’ordre social de la loi, est en complète déliquescence, il faut que nous, les sangliers, sortions du nemus, de la broussaille et de la forêt, pour dévorer les porchers et régénérer le troupeau.

Je vais poursuivre la lecture, et vous en reparlerai, probablement.

Sacha

(1)  Ici, et là encore

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